Le Sabbat des sorcières, ou le Grand Bouc, de francisco de Goya, huile sur plâtre transférée sur toile, 140*438cm, 1819-23, Musée du Prado.
Goya est le contempteur de la société, et c’est souvent le cas des gens qui aiment et souffrent de l’injustice générale. Une grande partie de son œuvre témoigne de la violence de famines, guerres, tauromachies et de la folie. Son œuvre est très souvent rattaché à un univers cauchemardesque et même à la sorcellerie, comme dans cette peinture. Dans beaucoup d’œuvres, Goya remplace les hommes par des animaux pour se moquer d’eux. Ici les tons ocres et noirs, les visages caricaturaux et l’ombre du bouc créent une situation d’angoisse dans laquelle Goya devait se reconnaître, face aux superstitions, à l’ignorance et à la méchanceté. Je suis très sensible au caractère de Goya, et l’oeuvre que je commence (voir le rubrique Composition) prend un peu les directions de l’oeuvre de Goya.